Des journalistes et des acteurs des médias se sont réunis à l’Université du Mont Kigali, au Rwanda, pour analyser les progrès de la politique de lutte contre le harcèlement sexuel.

Par Charm Team

En 2020, Institut FOJO et les femmes africaines dans les médias (AWIM) a mené une étude afin de comprendre les défis auxquels les femmes sont confrontées dans leur milieu de travail. Le rapport a identifié plusieurs obstacles auxquels les femmes journalistes sont confrontées, allant des disparités salariales au harcèlement sexuel au travail, entre autres.

Le rapport a abouti à une série de réunions qui ont conduit à la Politique de lutte contre le harcèlement sexuel, un traité qui est désormais approuvé par 34 médias et qui dispose d'un comité de 19 membres qui supervise la mise en œuvre de la politique.

 Cette politique a connu de nombreux changements positifs dans les rédactions de ce pays d'Afrique de l'Est. Il est important de noter que la politique sur le harcèlement sexuel est intégrée au processus d'intégration des médias et que les nouveaux employés la signent lors de la signature de leur contrat. Les journalistes qui rejoignent un média ont été informés de la politique et de son contenu, y compris des conséquences de son non-respect.

Lors d'une table ronde en avril dernier, les journalistes ont également souligné la diminution des cas de harcèlement signalés dans divers médias du pays. Cette diminution est positive, car de nombreux professionnels adhèrent à l'éthique et aux normes de leurs médias.

De plus, des mécanismes clairs permettent de signaler les cas de harcèlement sexuel. Une chaîne de commandement adéquate a été mise en place dans divers médias pour signaler les cas. Les journalistes qui estiment que leurs droits ont été bafoués savent désormais à qui s'adresser et sont libres de partager leurs expériences et d'exiger que les coupables rendent des comptes.

Les médias communautaires, répartis dans tout le pays, même dans les coins les plus reculés, organisent désormais des débats ouverts sur le harcèlement sexuel. Autrefois tabou, son introduction auprès du grand public démystifie les mythes qui l'entourent, et divers acteurs bénéficient d'un temps d'antenne pour en discuter.

Dans l'ensemble, les journalistes participant à la discussion ont admis que le turnover du personnel avait diminué et que le lieu de travail semblait être un espace sûr. C'est une grande victoire pour la défense des journalistes, considérés comme des défenseurs essentiels des droits humains, et pour le maintien de leur sécurité et de leur protection. CHARM continue de soutenir des initiatives visant à donner aux femmes les moyens de faire entendre leur voix et de faire bouger les choses en Afrique subsaharienne.

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Ceci est un environnement de mise en scène